samedi 8 septembre 2012

Convention démocrate : Bill Clinton à la rescousse de Barack Obama

Le Monde.fr |  

Depuis deux semaines, l'ancien président Bill Clinton est apparu dans des publicités de campagne diffusées dans de nombreux Etats-clés, répétant un message très simple : si la situation économique des Etats-Unis est toujours précaire, c'est avant tout la faute des républicains "qui nous ont mis dans le pétrin où nous sommes", et Barack Obama "est le mieux placé pour restaurer le plein-emploi". M. Clinton devrait développer les mêmes thèmes, mercredi 5 septembre, lors d'un discours très attendu à la convention démocrate.

Barack Obama veut profiter de la popularité de Bill Clinton

Toujours très populaire et définitivement associé à la dernière grande période de croissance économique du pays, Bill Clinton mettra tout son poids dans la balance en faveur de M. Obama, un homme avec qui il a pourtant eu des relations tendues.
En 2008, après des primaires musclées et la défaite de sa femme, Hillary Rodham-Clinton, il avait prononcé presque à contre-cœur un discours de soutien au candidat Obama à Denver. Cette fois-ci, le président sortant a confié à son prédécesseur démocrate le soin de proposer officiellement son nom pour la nomination du parti, un poste éminemment stratégique qui montre à quel point la campagne d'Obama compte sur la magie de Bill Clinton.
Et inversement, à quel point l'ex-président est prêt à se mobiliser pour la réélection de son successeur. "C'est un discours très important pour lui, confie au Washington Post Terry McAuliffe, ex-conseiller de M. Clinton. Il a décidé de prendre le fardeau sur ses épaules."

LA POPULARITÉ DE "MISTER BILL"
 
Les stratèges démocrates espèrent que la présence de Bill Clinton ait des retombées concrètes sur des franges de l'électorat que le président sortant peine à attirer : les hommes, les cols-bleus anglo-saxons et les personnes âgées, trois catégories socio-professionnelles où "Mister Bill" jouit encore d'une grande popularité. Dans l'ensemble de l'électorat, il récolte 66 % d'opinions favorables, selon un sondage Gallup datant de fin juillet, loin devant les 41 % de M. Obama.
Avec son discours, qu'il écrit personnellement depuis plusieurs mois, selon son entourage, il tentera de rassurer les centristes et convaincre la part des électeurs indépendants, sans lesquels une victoire aux Etats-Unis est presque impossible.
Dans plusieurs Etats-clés, Barack Obama a été rattrapé ou même dépassé par Mitt Romney dans les dernières semaines, comme la Floride (48 % - 47 % pour Obama),la Caroline du Nord (47 % - 45 % pour Romney), l'Iowa (54 % - 47 % pour Romney) ou le Missouri (52 %-42 % pour Romney), selon des récents sondages. Bill Clinton devra contribuer à inverser la dynamique.
Fort de son bilan économique à la tête du pays, Bill Clinton se présentera comme la caution de M. Obama, considéré, selon les enquêtes d'opinion, comme moins à même de gérer les problèmes économiques du pays que son rival républicain.
Mardi soir, Bill Clinton a donné un aperçu de son discours lors d'un dîner organisé en son honneur par la délégation de l'Arkansas. Il a notamment attaqué les républicains sur l'état de la dette du pays, qui a dépassé cette semaine 16 000 milliards de dollars.
"Quand ils sont revenus au pouvoir – ou que la Cour suprême les a remis au pouvoir – ils ont voté des baisses d'impôts et dépensé beaucoup d'argent", se rappelle-t-il, soulignant qu'après huit ans à la Maison Blanche, il avait laissé un excédent budgétaire. "Sa seule contribution [d'Obama] a été le plan de relance de 800 milliards de dollars. Les dizaines de milliers de milliards de dollars ? Ce n'était pas sa faute."

Plombées des ailes, les cités "Jaxaay" peinent à prendre leur envol



Le manque d’infrastructures de base rend peu commode la nouvelle vie des habitants des citées correspondantes réalisées entre Keur Massar et Rufisque, à l'instar des logements du "Plan Jaxaay" destinés au relogement des sinistrés de la banlieue de la capitale, après les inondations de 2005.

Des résidents en sont encore à souhaiter une meilleure qualité de vie, dans ces nouvelles citées où il n’existe ni poste de santé, ni même un marché digne de ce nom, alors même que les nouvelles habitations viennent de passer commune, avec Niacoulrab et les Parcelles assainies de Keur Massar, à la faveur du dernier découpage administratif de 2011.
Il ne faut par ailleurs que quelques millimètres de pluie pour rendre impraticable certaines rues et ruelles de Jaxxay, a constaté un reporter de l’APS, sans compter que même dans ce site, pourtant de relogement, les inondations ont rattrapé certains habitants dont les maisons sont de nouveau sous les eaux, au risque de leur rappeler de mauvais souvenirs.
"Avant d'emménager à Jaxaay, j’habitais au quartier Darou Rahman 2, à Yembeul. Tout compte fait, la situation est meilleure ici, comparée à ce que je vivais en temps d’hivernage dans mon ancien quartier", a confié à l’APS, Aïcha Gaye, occupante de la villa 408 à Jaxxay 1. "Pour autant, a-t-elle ajouté, il n'est pas question de passer sous silence le fait que les habitations que nous occupons actuellement sont également implantées sur des lieux inondables en période d’hivernage".
Sur place, si les inondations demeurent une menace pour certaines maisons, les doléances principales des habitants ont trait au manque d’infrastructures dans ces cités où vivent actuellement des milliers d’habitants.
"Je m’activais dans le commerce de poissons séchés, pour satisfaire par moi-même certains de mes besoins, mais sans un lieu de vente digne de ce nom, il m’est désormais impossible de continuer cette activité. Actuellement, je l'ai arrêtée", a dit Mme Gaye."Le constat est que les maisons qui ont été construites pour nous, ici à Jaxay, ne sont pas de bonne qualité. De plus, les femmes enceintes, dont les grossesses arrivent à terme, ont besoin, pour accoucher, de se déplacer vers les maternités des localités environnantes", a relevé Moussa Sow, un autre habitant de Jaxaay.
"C’est très délicat pour nous de vivre ce genre de situation, car jusqu’à Keur Massar, il nous est impossible parfois de trouver un lieu d’accouchement et c’est de là qu’on se dirige vers la maternité de Niacoulrab ou à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque", a-t-il ajouté.Assimilant Jaxaay à un village, en raison du déficit en infrastructures et de divers autres problèmes auxquels les résidents sont confrontés, Moussa Sow s’indigne plus encore de ce que la localité ne dispose même pas de cimetière. "Si la réalisation de cimetières était prévue dans le projet, il faut dire que jusqu’à présent ils n’ont pas encore vu le jour", a-t-il déclaré, dans un élan quelque peu ironique.

Babacar Touré nommé président du CNRA


L'homme d'affaires et PDG du Groupe Sud Communication, Babacar Touré a été nommé président du Conseil national de régulation de l'audiovisuel en remplacement de la magistrate Nancy Ngom Ndiaye, a annoncé vendredi soir la RTS1 (télévision publique).

  
L'ancien journaliste et homme d'affaires Babacar Touré, 61 ans, nommé vendredi président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) en remplacement de Nancy Ngom Ndiaye, est tout d'abord un grand nom de la presse sénégalaise.

Ce journaliste de formation, patron du groupe de presse Sud Communication (privé), est l’un des fondateurs, en 1986, de Sud Hebdo, devenu Sud Quotidien plus tard. Sud FM, la première radio privée du Sénégal, est créée au sein de ce groupe, en 1994.

Sud Communication est aussi propriétaire d'une télévision privée, LCA, basée en France. L'Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), une école de formation de journalistes installée à Dakar, fait partie du groupe.

Titulaire de diplômes de sociologie et sciences politiques (Master Degree), de journalisme et communication, en plus d'un certificat de maîtrise d'anglais, Babacar Touré est ensuite allé se former au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Il est membre de la promotion 1979 du CESTI, l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

"C'est une bonne chose d'avoir des journalistes professionnels au sein du CNRA. Son nouveau président a le profil de l'emploi. Il reste maintenant à revoir la composition de l'organe pour qu'il soit constitué intégralement de journalistes comme le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en France", a déclaré Mamadou Koumé qui est de la même promotion (7e) que Babacar Touré au CESTI.

"C'était l'aîné de notre promotion (...)", a ajouté M. Koumé, ancien Directeur général de l'Agence de presse sénégalaise (APS). Babacar Touré, né en 1951 à Fatick, sera à la tête d'un conseil de neuf conseillers nommés pour un mandat de six ans non renouvelable et irrévocable.

Après le CESTI, il a travaillé au quotidien national Le Soleil avant de bénéficier d'une bourse de formation pour les États-Unis. A son retour, il a intégré l'ONG Enda Tiers-monde avant de monter Sud Hebdo avec d'anciens collègues du Soleil (Abdoulaye Ndiaga Sylla, feu Ibrahima Fall, Sidy Gaye).

Il se rend ensuite à l'Institut français de presse, puis au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l'Université de Montréal (Canada), ensuite au Michigan State University et au Kansas State University (Etats-Unis d'Amérique).

Babacar Touré, surnommé BT par certains confrères, est membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (UNPICS), devenue plus tard Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).

Il a occupé de nombreuses fonctions dans des institutions sénégalaises, africaines et en dehors du continent : Conseil économique et social (CES) du Sénégal, membre du bureau de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Société de sociologie du Midwest (Midwest Sociological Society, Des Moines, Iowa).

Il a été aussi membre du National Democratic Institute for International Affairs (NDI-USA), de l’Institut Panos (conseils d’administration de Panos-Paris et Panos-Londres), du Collège des conseillers africains de la Banque mondiale (World Bank Council of African Advisors, Office of the vice-président, Africa Region).

Babacar Touré a été coprésident de la Conférence ministérielle Afrique-Etats-Unis d'Amérique, avec Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères et le ministre botswanais des Affaires étrangères, avec le parrainage de Bill Clinton, ancien président des Etats-Unis d'Amérique.

Il est membre fondateur du Club de veille pour la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique, avec le Club du Sahel et l’Organisation commune pour le développement en Europe, président de la Commission presse écrite des Assises de la communication, au sommet des chefs d’Etat de la Francophonie à Chaillot, en France.

Assistant de recherche au département de sociologie de l'Université du Kansas-Lawrence (Etats-Unis), M. Touré est aussi professeur à l’Institut Wanad-Unesco. Il a travaillé à l'Institution pour le développement des agences de presse en Afrique de l’Ouest, basée à Cotonou (Bénin). Il est observateur et consultant de l’Agence de la francophonie pour les élections, dans de nombreux pays.
APS

RECRUDESCENCE DES CAS D’ACCIDENTS SUR LES ROUTES : Le gouvernement décidé à sanctionner sévèrement les contrevenants



Le gouvernement veut mettre fin à certains comportements, d’ordre humain, sur les routes, qui sont le plus souvent à l’origine des accidents. A l’issue du  Conseil interministériel qui s’est tenu hier à la Primature, le ministre des Transports et des Infrastructures a indiqué que le gouvernement ne va lésiner sur les moyens pour sanctionner les auteurs de ces faits. 

Cette image parle d'elle-même. Les routes tuent
Face à la recrudescence des cas d’accidents, le gouvernement du Sénégal affiche la fermeté. Le ministre des Transports et des Infrastructures, Mor Ngom, a fait part de cette volonté des autorités gouvernementales, à l’issue du Conseil interministériel qui s’est tenu hier à la Primature. «Il y a une volonté ferme de l’Etat pour diminuer de manière drastique les accidents sur la route, après une prise de conscience des facteurs qui sont très souvent humains et qui sont à l’origine de ce phénomène», a-t-il déclaré. Cela ne pourra se faire, selon lui, qu’à travers la sensibilisation, la responsabilisation, la formation, le contrôle et surtout la sanction. «Nous n’avons plus le droit de lésiner sur les moyens, et de voir une famille perdre leur chef, une maman perdre son enfant à cause d’une certaine négligence. C’est inadmissible», a-t-il martelé. Le ministre demeure aussi convaincu que c’est la formation des conducteurs qui constitue encore l’une des problématiques. «Au moment où les centres de formation sont ouverts dans tous les domaines, la conduite ne devrait pas être en reste. Conduire un véhicule à bord duquel il y a beaucoup de vies humaines constituent une grande responsabilité qui doit être soutenue par une formation», a-t-il ajouté.
Mais pour les conducteurs, il faut des préalables avant d’arriver aux sanctions. «Nous disons non aux sanctions car avant de sanctionner il faut mettre les chauffeurs dans des bonnes conditions. L’Ipres encore moins la santé ne reconnaissent pas les chauffeurs», a regretté Gora Khouma, secrétaire général du syndicat des travailleurs du transport routier du Sénégal. «Si ces conditions sont réunies, on peut envisager les sanctions », a-t-il estimé. 
Relativement aux pratiques non catholiques qui entourent la délivrance de certains permis de conduire, il se dit conscient de ce phénomène et que le gouvernement y apportera les mesures nécessaires. «Nous avons diagnostiqué ce problème. Nous allons prendre toutes les dispositions pour que cela ne se fasse plus en collaboration avec nos  partenaires sociaux», a-t-il assuré.
Le ministre des Transports et des Infrastructures a par ailleurs récusé la thèse selon laquelle il y a des transporteurs qui refusent de faire la visite technique au niveau du Centre de contrôle. «Au cours de la rencontre, aucun transporteur ne s’est opposé à faire passer son véhicule au niveau dudit centre», a-t-il affirmé, avant de reconnaître toutefois qu’il y a certains transporteurs qui ont fait état de leur désaccord avec le gouvernement par rapport à cette mesure. «Ce sont des directives sur lesquelles on ne peut pas déroger. Un véhicule qui ne dispose pas d’un bon système de freinage, de lumière et une bonne direction ne doit pas circuler notamment la nuit », a insisté le ministre.
 Souleymane Diam SY et Ibrahima KANDE (stagiaire)