samedi 8 septembre 2012

RECRUDESCENCE DES CAS D’ACCIDENTS SUR LES ROUTES : Le gouvernement décidé à sanctionner sévèrement les contrevenants



Le gouvernement veut mettre fin à certains comportements, d’ordre humain, sur les routes, qui sont le plus souvent à l’origine des accidents. A l’issue du  Conseil interministériel qui s’est tenu hier à la Primature, le ministre des Transports et des Infrastructures a indiqué que le gouvernement ne va lésiner sur les moyens pour sanctionner les auteurs de ces faits. 

Cette image parle d'elle-même. Les routes tuent
Face à la recrudescence des cas d’accidents, le gouvernement du Sénégal affiche la fermeté. Le ministre des Transports et des Infrastructures, Mor Ngom, a fait part de cette volonté des autorités gouvernementales, à l’issue du Conseil interministériel qui s’est tenu hier à la Primature. «Il y a une volonté ferme de l’Etat pour diminuer de manière drastique les accidents sur la route, après une prise de conscience des facteurs qui sont très souvent humains et qui sont à l’origine de ce phénomène», a-t-il déclaré. Cela ne pourra se faire, selon lui, qu’à travers la sensibilisation, la responsabilisation, la formation, le contrôle et surtout la sanction. «Nous n’avons plus le droit de lésiner sur les moyens, et de voir une famille perdre leur chef, une maman perdre son enfant à cause d’une certaine négligence. C’est inadmissible», a-t-il martelé. Le ministre demeure aussi convaincu que c’est la formation des conducteurs qui constitue encore l’une des problématiques. «Au moment où les centres de formation sont ouverts dans tous les domaines, la conduite ne devrait pas être en reste. Conduire un véhicule à bord duquel il y a beaucoup de vies humaines constituent une grande responsabilité qui doit être soutenue par une formation», a-t-il ajouté.
Mais pour les conducteurs, il faut des préalables avant d’arriver aux sanctions. «Nous disons non aux sanctions car avant de sanctionner il faut mettre les chauffeurs dans des bonnes conditions. L’Ipres encore moins la santé ne reconnaissent pas les chauffeurs», a regretté Gora Khouma, secrétaire général du syndicat des travailleurs du transport routier du Sénégal. «Si ces conditions sont réunies, on peut envisager les sanctions », a-t-il estimé. 
Relativement aux pratiques non catholiques qui entourent la délivrance de certains permis de conduire, il se dit conscient de ce phénomène et que le gouvernement y apportera les mesures nécessaires. «Nous avons diagnostiqué ce problème. Nous allons prendre toutes les dispositions pour que cela ne se fasse plus en collaboration avec nos  partenaires sociaux», a-t-il assuré.
Le ministre des Transports et des Infrastructures a par ailleurs récusé la thèse selon laquelle il y a des transporteurs qui refusent de faire la visite technique au niveau du Centre de contrôle. «Au cours de la rencontre, aucun transporteur ne s’est opposé à faire passer son véhicule au niveau dudit centre», a-t-il affirmé, avant de reconnaître toutefois qu’il y a certains transporteurs qui ont fait état de leur désaccord avec le gouvernement par rapport à cette mesure. «Ce sont des directives sur lesquelles on ne peut pas déroger. Un véhicule qui ne dispose pas d’un bon système de freinage, de lumière et une bonne direction ne doit pas circuler notamment la nuit », a insisté le ministre.
 Souleymane Diam SY et Ibrahima KANDE (stagiaire)

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