Le gouvernement veut mettre fin à certains comportements, d’ordre
humain, sur les routes, qui sont le plus souvent à l’origine des accidents. A
l’issue du Conseil interministériel qui
s’est tenu hier à la Primature, le ministre des Transports et des
Infrastructures a indiqué que le gouvernement ne va lésiner sur les moyens pour
sanctionner les auteurs de ces faits.
Cette image parle d'elle-même. Les routes tuent |
Face à la recrudescence des cas
d’accidents, le gouvernement du Sénégal affiche la fermeté. Le ministre des Transports
et des Infrastructures, Mor Ngom, a fait part de cette volonté des autorités
gouvernementales, à l’issue du Conseil interministériel qui s’est tenu hier à
la Primature. «Il y a une volonté ferme de l’Etat pour diminuer de manière drastique
les accidents sur la route, après une prise de conscience des facteurs qui sont
très souvent humains et qui sont à l’origine de ce phénomène», a-t-il déclaré. Cela
ne pourra se faire, selon lui, qu’à travers la sensibilisation, la
responsabilisation, la formation, le contrôle et surtout la sanction. «Nous
n’avons plus le droit de lésiner sur les moyens, et de voir une famille perdre
leur chef, une maman perdre son enfant à cause d’une certaine négligence. C’est
inadmissible», a-t-il martelé. Le ministre demeure aussi convaincu que c’est la
formation des conducteurs qui constitue encore l’une des problématiques. «Au
moment où les centres de formation sont ouverts dans tous les domaines, la
conduite ne devrait pas être en reste. Conduire un véhicule à bord duquel il y
a beaucoup de vies humaines constituent une grande responsabilité qui doit être
soutenue par une formation», a-t-il ajouté.
Mais pour les conducteurs, il
faut des préalables avant d’arriver aux sanctions. «Nous disons non aux
sanctions car avant de sanctionner il faut mettre les chauffeurs dans des
bonnes conditions. L’Ipres encore moins la santé ne reconnaissent pas les
chauffeurs», a regretté Gora Khouma, secrétaire général du syndicat des
travailleurs du transport routier du Sénégal. «Si ces conditions sont réunies,
on peut envisager les sanctions », a-t-il estimé.
Relativement aux pratiques non
catholiques qui entourent la délivrance de certains permis de conduire, il se
dit conscient de ce phénomène et que le gouvernement y apportera les mesures
nécessaires. «Nous avons diagnostiqué ce problème. Nous allons prendre toutes
les dispositions pour que cela ne se fasse plus en collaboration avec nos partenaires sociaux», a-t-il assuré.
Le ministre des Transports et des
Infrastructures a par ailleurs récusé la thèse selon laquelle il y a des
transporteurs qui refusent de faire la visite technique au niveau du Centre de
contrôle. «Au cours de la rencontre, aucun transporteur ne s’est opposé à faire
passer son véhicule au niveau dudit centre», a-t-il affirmé, avant de
reconnaître toutefois qu’il y a certains transporteurs qui ont fait état de
leur désaccord avec le gouvernement par rapport à cette mesure. «Ce sont des
directives sur lesquelles on ne peut pas déroger. Un véhicule qui ne dispose
pas d’un bon système de freinage, de lumière et une bonne direction ne doit pas
circuler notamment la nuit », a insisté le ministre.
Souleymane Diam SY et Ibrahima
KANDE (stagiaire)
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